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Le mensonge et la sincérité

- Le silence par la vérité : mensonge en cas de conflit interne
- Le mensonge par omnicient : le silence vise à cacher
- Le mensonge métaphysique : sincérité dans le mensonge et acte non intentionnel

La sincérité, c'est la connaissance de sa non sincérité. Le mouvement vers la vérité, c'est la mise en lumière de son ignorance et de son incertitude. La vérité est un bien en soi et non pas un moyen. La vérité sans la bonté conduit à une forme de sincérité regrettable : il ne suffit pas d'être sincère car le bien peut primer sur l'affirmation d'une vérité qui blesse.
Le prétendu "droit de mentir" (=justifier son mensonge au nom du Bien) fait preuve de mauvaise foi.
Le mensonge face à un conflit de devoir résulte d'un compromi auquel on cherche le moindre mal. Mais le mensonge est toujours un mal au nom de la loi morale ; et toute exception faite à elle conduit à la négation d'elle-même : l'interdiction du mensonge est inconditionnel.

L'amour

Lorsqu'on essait de voir en l'autre un amour infini, on doit dépasser le fait de voir en l'autre le coté négatif. L'amour est toujours lié à l'attrait, à l'apparence, au conditionnel (conditionnel qui a tendance à être possessif). Aimer son ennemi au conditionnel est possible, mais il faut s'élever à cette dimension spirituelle car l'amour au niveau psychique laisse à l'autre d'être libre de ce qu'il est, indépendant.

Si tout être et toute chose, à sa manière, est traversé par un principe qui se manifeste à travers lui, cela signifie qu'il y a quelque chose de divin en tout être et toute chose, et d'abord en l'homme. Mais la différence entre le sage et l'homme ordinaire est que ce dernier est coupé de ce divin en lui et de ce divin qu'habite tout les êtres en face de lui. C'est notamment la raison pour laquelle notre amour est conditionnel, c'est-à-dire dépendant des apparences, incapables que nous sommes d'avoir la vision de ce qui en l'autre est infiniment ou inconditionnellement aimable.

La jalousie n'est pas le signe de l'amour, mais une marque de l'insécurité et de la dépendance. Toute idée de possession est antinomique avec celle d'amour. En amour, personne n'appartient à personne. Il n'y a pas une once d'amour dans la jalousie, tout au plus, de l'amour propre".

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DISTINCTION D'ESSENCES - Aimer et apprécier :
- Apprécier est un amour conditionnel et limité car il y a présence chez l'individu de cognitions (=connaissances, opinions, croyance sur l'environnement, sur soi ou sur son propre comportement) incomparatives entre elles -> état de disonnance cognitive; et donc de jugements de ce que l'on perçoit.
- Aimer est un amour inconditionnel, une acceptation, une attitude d'accueil, d'ouverture, sans jugement.

Le silence

L'exigence du silence :
L'esprit humain est naturellement agité et dispersé. C'est pourquoi, il a besoin d'être recueilli ou rappelé de manière à se rendre présent à ce qui est, à se rendre disponible et ouvert à ce qu'il va advenir. Commencer par un temps de silence est un moyen précieux pour qualifier notre être et lui permettre de recevoir. Il ne s'agit pas simplement de se taire, mais de se remettre dans l'état de concentration, être disponible à la transmission. Ce silence vise à placer l'intelligence dans une posture d'humilité au sens où elle doit se mettre à l'écoute de la vie et au service de la vie, au sens où elle ne prétend pas avoir le dernier mot, ni à enfermer l'existance dans une théorie ou dans une formule. Toutes les belles théories sur l'Homme n'épuiseront pas la réalité.

Cependant, il faut reconnaître que si la sagesse vous impose parfois le silence, elle doit nous conduire à avoir du courage de nous mettre en lumière les problèmes et les tensions à d'autres moments. On appel souvent "paix" une guerre qui se cache et il n'y a pas grand chose à gagner sur le long terme d'une tension qui reste toujours latente, d'un ressentiment ou d'une animosité refoulée. Il ne faut parfois pas éviter le conflit, la violence, éviter les occasions de se battre, se dépasser, s'élever. Le mal est ce qui nous amène à nous surpasser. L'adversité, le combat, la souffrance ne jouent pas seulement un rôle néfaste à notre existance.

Le silence favorise les abus. Et qui ne dit rien, consent.

Le désir de prendre du temps à soi pour prendre de la hauteur, s'élever au-dessus de tout ce tumulte est encore présent. La première expérience à retrouver qui va peut-être supposer à froler l'ennui, c'est de donner sa chance au silence. Puis en ouvrant un livre, on s'apperçoit que celui-ci est un support particulier : un livre ne se contente pas de nous apporter des informations, ce n'est même parfois pas sa fonction la plus importante. Un bon livre est celui qui engendre en nous des pensées profondes et rares que souvent nous regrettons peu après de ne pas avoir noter plus scrupuleusement. Le vrai repos ne commence t-il pas lorsque nous pouvons enfin penser à nous ? Le livre instaure cet échange de notre âme avec elle-même, peut-être davantage qu'avec l'auteur qui, lui, est absent et qui ne saurait probablement pas douter des pensées qu'il pourrait susciter. Il est étonnant de constater combien le silence peut rendre la pensée féconde et combien le monde extérieur cependant, sans quoi le supprimer, semble se lier contre l'érosion de la pensée au plus intime de notre âme.

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Date de dernière mise à jour : 24/06/2018